Les outils techno-pédagogique


Nul ne peut nier l'existence d'une constante mutation structurelle dans le monde entier vers l'intégration des activités liées au traitement de l'information et à l'usage de l'ordinateur dans divers secteurs. De nos jours, les métiers de l'information prédominent sur les autres branches professionnelles. Ainsi, avec l'épanouissement des infrastructures de télécommunication, on recourt de plus en plus à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication. En ce sens, on remarque que depuis le début des années 1980, plusieurs pays ont introduit l’ordinateur dans leurs systèmes scolaires, lorsque leurs prix sont devenus accessibles par la majorité des gens. Cela a certainement offert des possibilités variées et a installé des nouveaux moyens pour concevoir et diffuser des supports et contenus de formation. Dans cette perspective, et avec l’avènement de la formation à distance, plusieurs phénomènes liés au domaine de l’enseignement se métamorphosent y compris le concept de classe. En effet, on parle de plus en plus de classe virtuelle. Weissberg (1999) l'a définie tel « un dispositif de présence à distance ».
Que ce soit dans une classe virtuelle, présentielle ou même hybride, plusieurs enseignants intègrent de plus en plus des moyens technologiques (wiki, blog, carte conceptuelle, chat, ou forum) dans leurs pratiques quotidiennes en vue de motiver leurs apprenants et de varier leurs méthodes d’enseignement.



Le domaine de l’éducation et de la formation se voit de plus en plus concerné par cet essor  des NTIC et des environnements numériques de travail  dans tous les champs de l’activité humaine. L’amélioration de la qualité du rendement au sein du secteur de l’éducation, est un enjeu majeur qui pousse les intervenants dans la chose pédagogique à exploiter les opportunités qu’offrent ces innovations techniques et procédurales.  Afin d’assouplir, dans une perspective organisationnelle et pédagogique, la gestion des ressources et des projets,          la réalisation  des  curriculums, les évaluations, la diversification des approches et l’individualisation des parcours et la mise à jour des compétences des apprenants pour qu’ils puissent réussir à s’intégrer dans un contexte national et mondial toujours en mouvement.
Les recherches en psychologie ont largement confirmé le pouvoir des aides visuelles, l’impact de la contiguïté, de la présentation simultanée des textes et des images sur la construction des connaissances individualisées (Denhière, Legros et Tapiero, 1993; Legros, 1997; Mayer et Gallini, 1990).L’exploitation de ces mediums dans une perspective plus socioconstructiviste nécessite néanmoins une certaine maîtrise professionnelle de la part des acteurs pédagogiques quant à leur conception, leur scénarisation et orchestration.
Certes, nos sociétés, de plus en plus connectées, subissent les nouvelles règles dictées par la révolution « Web 2.0 » qui elle-même fait fluctuer les tendances et métamorphoser les attributs constitutifs du savoir et de l’apprentissage dans nos écoles et nos instituts de formations.
Siemens(2005)[1] nous a déjà fait vent de ces  tendances et constatations de cette mutation des paradigmes  « Savoir » et « Apprentissage » :
·        Des savoirs diffusés dans des « cercles fermés » (par les livres, dans les classes ou amphis …) à des savoirs ouverts et diffusés à l’échelle planétaire, connectés entre eux et en perpétuelle re-construction collective …
De nombreux apprenants vont rencontrer des domaines de connaissances et de compétences variés et parfois sans liaison (entre elles et avec leurs études) au cours de leur carrière.
L’apprentissage informel devient de plus en plus une partie de l’expérience d’apprentissage
Les technologies sont en train de changer fondamentalement nos façons de penser. Elles modifient notre « cablage cérébral ». Pas mal de processus sont actuellement de plus en plus et de mieux en mieux assumés par les TIC
L’apprentissage devient un processus commun aux apprenants, aux acteurs de la société et aux institutions (l’entreprise apprenante)
L’apprentissage est un processus continu qui se déroule tout au long de la vie.
Le Savoir et le savoir-faire (les connaissances déclaratives et procédurales) sont en train d’être supplantés par le « savoir où et quand », les connaissances conditionnelles (que se passera-t-il si … ?)
Dans cette optique Thierry Karsenti (2016) évoque, d’ores et déjà, les compétences que les jeunes d’aujourd’hui doivent maîtriser pour le monde de demain[2] :
Ø    Capacité à communiquer de façon efficace, avec les technologies.
Ø    Capacité à chercher l’information de façon efficace, avec les technologies.
Ø    Capacité à présenter l’information de façon efficace, avec les technologies.
Ø    Capacité à organiser l’information de façon efficace, avec les technologies.
Ø    Capacité à résoudre des problèmes de façon efficace, avec les technologies.
Ø    Capacité à collaborer de façon efficace, avec les technologies.
Ø    Capacité à faire preuve d’esprit critique dans l’usage des technologies.
Ø    Capacité à lire de façon efficace.
Ø    Capacité à avoir une image numérique publique adéquate.
Ø    Capacité à savoir travailler avec l'image, le son et la vidéo.
C’est en ne peut plus claire que dans cet univers 2.0, la recherche de l’information et sa communication, la collaboration et l’esprit critique sont autant de compétences que les technologies de l’information et de la communication nous imposent et nous procurent via leurs meilleurs outils médiums.
Afin de repositionner de tels outils TIC dans le bain théorique qui les a engendrés et qui a aider à dédier les potentiels qu’ils offrent à l’usage pédagogique, nous ne saurions passer à côté des apports en ce sens des grands modèles psychopédagogiques qui font que nous pouvions exploiter ces outils sur une base théorique solide. L’apport théorique du constructivisme piagétien, du socioconstructivisme Vygotskien présente, en effet la nomenclature par excellence où l’on peut justifier et puiser l’usage et l’intégration de ces dits outils dans l’éducation et la formation.

Par: Rachid Elhachimi et Rachid Halal

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